Le secteur du tourisme, avec celui des transports, sont à l’heure actuelle les plus touchés par la pandémie du COVID-19, avec des conséquences tant sur l’offre que la demande. Ceci vient encore renforcer l’affaiblissement de l’économie mondiale, les tensions géopolitiques et sociales ainsi que la pauvre performance des principaux marchés de voyage à l’étranger. Mais quels sont les contrecoups estimés sur le tourisme mondial et quel est le futur de ce secteur ? L’agence Buchard Voyages nous fait également part de son ressenti à travers ses Buchardises.
Impacts de la pandémie sur le tourisme
Le tourisme est un secteur de personne à personne et est donc vulnérable face aux crises qui traversent les frontières. La mise en quarantaine de villes ou de pays entiers menant à des restrictions de voyage strictes a impacté considérablement le tourisme et les transports. Que ce soit une grande compagnie de voyage ou encore un petit hôtel de campagne, tout le secteur a été mis à l’arrêt. Ces effets sont aussi bien économiques que sociaux car ils affectent également les fournisseurs et employés du tourisme, ainsi que leur famille et toute leur communauté.
Perte estimée
En considérant le développement rapide de la situation, il est difficile d’estimer l’impact total du COVID-19 sur le tourisme mondial. Cependant, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a pu faire ressortir quelques estimations chiffrées en se basant sur le scénario du SRAS en 2003. Le SRAS peut être comparé au coronavirus dans le sens où ce syndrome respiratoire aigu sévère, une maladie infectieuse causée par un agent pathogène appelé coronavirus, apparut en Chine et se transforma en une pandémie mondiale touchant 32 pays, faisant plus de 8000 cas et près de 800 morts. Pour estimer les pertes, l’OMT a tenu compte de la taille et de la dynamique des voyages mondiaux et des perturbations actuelles, de la répartition géographique du COVID-19 et de ses conséquences économiques potentielles.
L’OMT avait donc estimé :
Une perte de 250 à 400 milliards de dollars américains des recettes du tourisme international et donc près d’un tiers des 1,5 milliards générés dans le monde (24 mars 2020).
OMT
Une baisse des arrivées touristiques a été estimée à 60-80% sur l’année 2020 et environ 110 millions d’emplois sont en danger (7 mai 2020).
L’OMT souligne que ces estimations doivent être traitées avec prudence en raison de l’évolution volatile et incertaine de l’épidémie qui pourrait conduire à de nouvelles révisions. Le secteur du tourisme international a montré une expansion continue malgré les crises occasionnelles, démontrant sa force. Cependant la crise du COVID-19 est comme aucune autre et demande des mesures fortes et coordonnées.
Restrictions de voyage
Au jour du 28 avril 2020, 100% des destinations avaient des restrictions de voyage. Parmi elles :
- 45% ont totalement ou partiellement fermé leurs frontières aux touristes
- 30% ont totalement ou partiellement suspendu leurs vols internationaux
- 18% ont interdit l’entrée pour les passagers de pays spécifiques ou qui ont transité par des destinations spécifiques
- 7% appliquent des mesures différentes, telles que la mise en quarantaine ou leur propre isolement pour 14 jours et des mesures de Visa
Secteur de l’aviation
L’Association internationale du transport aérien (AITA) a estimé une baisse des passagers aériens de 48% d’ici la fin 2020, avec toutes les régions affectées de manière égale sauf l’Amérique du Nord sensiblement moins touchée.
Le nombre de réservations de vol a commencé à diminuer début janvier, essentiellement en Asie pacifique, jusqu’au 2 mars où le nombre d’annulations a dépassé celui de réservations. Avec l’Italie touchée de plein fouet par le COVID-19 fin février-début mars, le nombre d’annulations de voyage augmente drastiquement cette fois en Europe mais également dans le reste du monde. Le pic le plus bas a été atteint le 16 mars avec -200% de réservations globales comparé à la même période en 2019. On estime la baisse globale du nombre de réservations à 80.4% pour la période du 6 janvier au 5 avril.
Secteur de l’hôtellerie
Selon une étude de STR, une société qui évalue l’offre et de la demande dans le secteur de l’hôtellerie mondiale en particulier, la demande hôtelière a chuté de 40% à 50% dans les marchés clés lors de la seconde moitié du mois de mars. Cependant, le désir de voyager autant ou plus qu’avant la crise a seulement baissé de 10% à 20%. Ceci réaffirme donc que tant qu’ils peuvent, les consommateurs auront toujours envie de voyager.
C’est seulement en Asie que les premiers effets du COVID-19 sur l’industrie hôtelière ont été ressentis en janvier 2020, mesurant ainsi une baisse du revenu par chambre disponible de 9.6%. En mars, l’hôtellerie des autres régions du monde a enregistré une forte baisse des revenus, soit 61.7% en Europe et 67.8% en Asie, se positionnant comme les deux destinations les plus touchées. Tout combiné, l’industrie hôtelière mondiale chiffre une perte globale de 75% comparée aux réservations de 2019 (c.f graphique).
Futur du tourisme : pourquoi est-il important d’être solidaire ?
Le tourisme mondial, c’est :
- 1,5 milliard d’arrivées en 2019
- 4% de croissance en 2019
- 1 emploi sur 10 dans le monde
- 7% des exportations mondiales
En tant que l’un des secteurs les plus humains, il est de la plus haute importance qu’un effort commun soit fait afin de guérir de la pandémie du COVID-19. Comme nous avons pu le voir précédemment, le tourisme mondial est menacé tout comme les moyens économiques des gens.
Mais pourquoi les autres secteurs dépendent du tourisme ?
Supporter le tourisme c’est supporter des emplois et des moyens de subsistance. Après la crise économique mondiale de 2008, l’emploi dans tous les secteurs économiques a augmenté de 11% entre 2010 et 2018, alors que l’emploi dans l’hôtellerie et la restauration a augmenté lui de 35%. (OMT)
Le tourisme a une capacité à rebondir et à stimuler la reprise d’autres secteurs. En effet, il contribue directement et indirectement à la création d’emploi global et à la reprise économique. L’atténuation de l’impact de la crise et la stimulation de la reprise touristique peuvent donc rapporter massivement à l‘ensemble de l’économie.
De plus, le tourisme facilite les échanges culturels, aide à la compréhension mutuelle et à la paix. Il réduit ainsi la discrimination et les préjudices entre les personnes et les sociétés.
Quel est le futur du tourisme à ce jour ?
Evidemment, la pandémie du COVID-19 a un effet notable dans l’intention de voyage. Selon un sondage réalisé par STR dans la seconde moitié du mois de mars, l’intention globale d’aller à l’étranger a diminué de 24% à 40% comparé à l’année précédente. Ces recherches montrent également que 60% des consommateurs ont toujours l’intention de partir en vacances autant ou plus dans les 12 prochains mois en comparaison aux 12 derniers. Ceci prouve donc que le désir de se déplacer pour le loisir est encore présent. Il est intéressant de constater que ce sont les plus jeunes des répondants au sondage qui ont l’intention de voyager plus au cours des 12 prochains mois.
Les experts interrogés par l’OMT voient une reprise au dernier trimestre de 2020, mais surtout en 2021. Ces derniers prédisent que la demande intérieure devrait évoluer plus vite que celle internationale.
Quel est le ressenti de Buchard Voyages, agence de voyage touchée de plein fouet ?
Chez Buchard Voyages, la crise s’est fait ressentir dès les premiers signes du COVID-19. En effet, les téléphones des bureaux de réservations sonnaient sans cesse annonçant annulations sur annulations, dans la plus grande inquiétude de tous. Nous pouvons en effet parler d’inquiétude car non seulement les annulations de voyages montaient en flèche, mais surtout personne ne savait quand ce mauvais rêve allait s’arrêter…et l’entreprise était loin d’imaginer l’ampleur des conséquences.
Grâce à la réaction rapide du team administration, les dégâts ont pu être quelque peu limités en appliquant des mesures drastiques afin de réduire les coûts au maximum. De ce fait, les autobus se sont dénudés de leur plaque d’immatriculation et ont cessé de rouler. Les agences de réservation ont fermé leurs portes et le fabuleux monde du tourisme s’est soudain senti affaibli. Chez Buchard, le chômage technique a touché plus de 60% du personnel fidèle très compréhensif.
Fort heureusement, ce coup dur lié au virus n’a pas seulement ressorti que des effets négatifs. Forcé de constater que seul un esprit positif pouvait survivre à cette crise, Buchard a su trouver des opportunités dans cet avenir flou. L’entreprise tournant au ralenti, le moment était opportun pour avancer dans les tâches laissées de côté faute de temps. Ainsi, une restructuration est en cours, en tenant compte des nombreuses leçons sur les erreurs passées que la crise a fait resurgir.
Toujours solidaire et positive, la grande famille Buchard est actuellement confiante quant à l’avenir du tourisme, malgré une perte de chiffre d’affaire conséquente. De nouveaux voyages en Suisse et dans les pays limitrophes ont été créés afin de répondre au mieux à la demande des clients et de promouvoir le tourisme local.
Pour sauver le tourisme, serrons-nous les coudes et reprenons les voyages !
A propos de l'auteur•e
« L’endroit le plus sûr pour un bateau, c’est le port. Mais ce n’est pas pour ça que le bateau a été créé » Proverbe marin
Bienvenu sur le blog de Buchard Voyages, je m’appelle Céline !
Je suis heureuse de pouvoir vous aider à trouver l’inspiration pour vos prochaines vacances, de vous donner des conseils utiles et de vous dévoiler la vie à l’intérieur d’une agence de voyage.
Diplômée de l’école hôtelière Vatel Switzerland et petite fille des fondateurs de Buchard Voyages, je suis une vraie passionnée de voyages. Deux de mes plus belles explorations ont marqué un tournant dans ma vie : celle de 6 mois en Australie en 2016 et l’autre de 7 mois au Costa Rica en 2019. Ces expériences m’ont définitivement convaincu de planifier un tour du monde dans les années à venir afin d’en apprendre davantage sur les cultures étrangères et les merveilles que le monde a à offrir.
J’espère sincèrement réussir à vous transmettre une part de ma passion à travers ce blog et vous convaincre que voyager, c’est se sentir plus vivant que jamais.
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